• Poids et émotions

    Faire un régime, du sport, changer de façon de manger, c'est bien.

    Et puis ça marche, si vous faites n'importe quel régime, il va marcher. Vous êtes subitement au top, une bombe, tout va bien.

    Sauf que finalement ça ne va pas si bien que ça. Etre mince n'a jamais rendu personne heureux et les petits stress du quotidien, il faut bien les gérer.

    Autrement que par la nourriture.

    C'est là le travail le plus difficile que j'ai eu à faire : dissocier mon alimentation de mes émotions.

    Faites le test : prenez un petit carnet et notez tout ce que vous mangez en y associant l'état psychique dans lequel vous êtes à ce moment là.

    Vous vous apercevrez certainement que vos émotions négatives vous poussent à manger, et font donc grossir.

    Dans ces cas là vous ne mangez pas des carottes ou du blanc de poulet, on est bien d'accord.

    Votre grand-mère vous donnait des gâteaux pour vous consoler. Vous n'avez plus l'âge d'être consolée par votre mamie mais les gâteaux sont toujours là.

    Ce n'est pas une habitude facile à perdre, c'est même extrêmement difficile d'en changer. D'autant que personne ne nous y pousse, les copines, la famille étant la plupart du temps encline à nous dire de "manger" "c'est pas grave".

    C'est quand même un peu ennuyeux. La nourriture compensation est le doudou le plus difficile à abandonner.

    Vous allez vous sentir tout nu et dans mon cas ça a été assez violent.

    Il faut défaire des comportements qui sont le plus souvent là depuis l'enfance, autant que dire que c'est un travail de titan.

     

    Mais finalement.....ce n'est pas si difficile que ça. En sport on dit souvent que "c'est dans la tête", c'est vrai ici aussi.

    Vous pouvez le faire. Et la première mesure à prendre et de commencer à croire que vous en êtes capable.

    Mettez vous bien en tête que si vous faites un régime et que vous recommencez à manger exactement comme avant, ça ne marchera pas.

     

    Notons dans les émotions concernées les plus importantes : Peur de l’échec et même peur de ne pas pouvoir mincir, rejet de ce qu’on vous impose et des contraintes trop lourdes, peur du succès, par exemple de nouvelles responsabilités avec leur stress, culpabilité et autopunition, difficultés émotionnelles avec vos sentiments et besoins, peur de la maladie.

    Il y a aussi les chocs émotifs qui peuvent être très graves et marquer très longtemps.

    Peut on résister facilement ? Non !

    Dés que des aliments arrivent dans le corps, des récepteurs l’enregistrent. Votre cerveau est informé par des hormones, les neuromédiateurs. Vous connaissez sans doute quelques noms : Sérotonine, dopamine etc. L’insuline, secrétée par le pancréas permet de stocker le sucre......en graisse. Son inverse est le glucagon qui au contraire libère du sucre stocké. La cortisone agit sur la répartition de la graisse et favorise une surcharge graisseuse sur l’abdomen et le haut du dos.

    La leptine signale la satiété mais si elle n’est pas assez présente, on a toujours faim. La ghréline ouvre l’appétit et doit diminuer au cours du repas. L’obéstatine au contraire coupe l’appétit.


    Le corps sait ou devrait savoir manger quand c’est nécessaire et s’arrêter à temps. Malheureusement ces hormones sont en relation directe avec le cerveau et vos émotions.

    Celles-ci peuvent très bien les modifier et vous donner faim sans raison physique. Seulement parce que manger signifie pour une partie de vous, plaisir, récompense, compensation, etc..

    Et puis il y a dans notre cerveau une représentation de notre corps qui évolue au long de notre existence, en fonction des ans et des événements émotionnels qui nous touchent. Il y a un schéma émotionnel du corps comme une image inconsciente du corps.

    Et ce schéma corporel émotionnel a de la mémoire. Nous gardons en mémoire nos kilos et si nous les perdons trop vite, le cerveau va essayer de les restaurer. Il est conservateur et heureusement pour nous, il cherche toujours à nous maintenir en vie donc à ne pas accepter de trop rapides modifications physiques.
    Nous sommes tous des « mangeurs émotionnels »

    Pour retrouver un poids, et un corps, qui nous convient, il va falloir changer tout ça.

    Il va tout simplement falloir réapprendre à manger....quand on a faim, des choses qui sont bonnes pour nous (et aussi des cochonneries, nous ne sommes pas des machines).

    C'est aussi en cela que la chrononutrition m'a aidée à passer le cap : je peux manger tout ce que je veux, mais pas quand je veux, ni en n'importe quelle quantité.

    La perspective d'une vie de salade pomme yaourt aurait été rédhibitoire.

    Un programme alimentaire adapté est déterminant, mais il ne fait pas tout.

    Commencez à noter quelles sont vos émotions négatives (colère, envie, culpabilité, jalousie etc.) Notez les et gardez les pour vous. N'essayez pas d'aller contre tout de suite, acceptez les.

    Les émotions sont plus fortes que la volonté.

    Nous parlerons dans les prochains articles des méthodes que vous pouvez envisager pour dissocier émotions et nourriture.

     

    Poids et émotions.

     


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